Internat Mao Litune
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Internat Mao Litune

Cette école acceuille des adolescents rejettés par leurs parents, étant orphelins, ayant une tare physique ou encore une maladie mentale. D'aspect respectable, il s'avère que l'école a pour règles tous les interdits des établissements habituels.
 
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 Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]

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Jézabel Coldland

Jézabel Coldland


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MessageSujet: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeDim 28 Déc - 17:36

Ainsi je me sentais vivant. Lorsque les coups pleuvaient, lorsqu’on sentait son corps percutait le bitume tout en sachant, qu’on se relèverait. Lorsque son ennemi est assez fort pour nous faire douter. Ainsi je me sentais vivant, quand mes doigts craquaient alors qu’ils percutaient la mâchoire de mon adversaire. Ainsi je me sentais vivant, lorsque ma main enfonçait sa tête dans le mur. L’abîmant presque, lorsque le sang coulait de son crâne amoché. Ainsi je me sentais vivant, lorsque la question se posait, l’avais-je tuer ? Je ne tenais pas à le tuer, à vrai dire je m’en battais les couilles. La mort était un passage, une transition, et sûrement pas vers un monde pore que ça, était ce possible. Ce type était un guerrier, un gladiateur des temps modernes, il rejoindrait le Walhalla des combattants de la rue s’il crevait. Personnellement c’était ici que j’étais dans mon élément, dans cette cave abandonnée, sous sol d’un squat délabré. Ce n’était pas entre ces richards de merde, à manger du caviar et à me balader en limousine. J’aimais la sueur, l’odeur du sang, le bruit des corps qu’on écrase, le bruit des poings qui frappent, qui envoient balader ceux qui ne sont pas assez fort. Ici c’est la loi de la rue, la seule loi juste sur cette terre. La seule loi qui peut réellement la régir dans l’ordre. La loi de l’anarchie, la loi du chaos. Car le chaos est le seul ordre souhaitable, l’anarchie est le seul équilibre qui pourrait sauver ce monde. Cette loi était constituée de deux articles bien connus ici, dans mon univers. Le premier n’était autre que la loi du Talion, oeil pour œil, dent pour dent. La seconde était la bien connue loi du plus fort. Dans le monde de la rue, celui qui se battait le mieux gouvernait, la force physique et l’intelligence primaient sur l’argent. Ici on se foutait de toutes les autres lois. Si les flics débarquaient, c’était encore la loi du plus fort, évidemment il existait des avantages, les poulets avaient des armes. Et dans certains de nos combats il existait des armes.
Ne croyez pas que ce n’est qu’un enchevêtrement de corps qui se mettent sur la gueule. C’est organisé, divisé en différentes catégories, les protagonistes sont en général de niveau à peu près égaux, il existe plusieurs types de combats, solo ou en équipe, à main nue ou non. Ici on ne joue pas pour l’argent, dans ce monde, on n’a jamais eu besoin de l’argent, les autres volent pour manger et moi, j’ai ce qu’il faut. Ici l’argent est considéré comme le démon, on le méprise… Je levais le poing en l’air, un poing éclaboussé de sang, je souriais, un sourire franc, là était mon véritable sourire, sincère, dénué d’artifice, ici je me sentais chez moi. Le poing levé en signe de victoire. Je lançais un cri. Chez les poids moyens, j’étais invaincu, il est vrai que j’avais commencé tôt… A treize ans déjà je me battais. Chez les poids lourd lorsque je participais d’ailleurs, je gagnais 80% des combats, malgré le fait que je ne les égalais pas au niveau de la masse. Aujourd’hui je m’étais battu à mains nues, il m’arrivait aussi de me battre armé. Je passais un doigt sur la cicatrice qui parcourait mon torse nu. Souvenir…
Je sortais de la cave, montait les vieux escaliers de béton et déboulait dehors.. Ma moto était garée tout près. Un peu abîmée, un peu rayée, je refusais de la repeindre. Je l’avais gagné dans un combat, pas un petit truc de merde, un tournoi, un de ceux qui étaient parfois organisés par les gangs de la vieille ville. Cette moto était symbolique et je l’avais laissé dans l’état ou je l’avais reçu bien que l’usure ait augmentait, elle avait appartenu à ce type qui l’avait aimé. Je me souvenais de mes coudes qui avaient entouré son cou, du craquement lorsque je l’avais tué. Il s’était bien battu. Pour deux mètres cinq et cent dix kilos il avait en plus était vachement intelligents. J’avais vaincu. Avec difficulté mais j’avais vaincu.
Il était temps maintenant de retourner dans cet enfer, temps de faire son come-back à mao-litune, pour la dernière année là-bas. A dix huit ans je n’avais jamais été aussi pressé de finir mes études. Je voulais me libérer de cette famille, les Dunkelgaumen, mais pour ça je devais me venger. Je pensais à Sarah, cette chieuse. Je pensais à l’homme qui m’avait élevée, l’homme qui avait tué mes parents.
Je démarrai le véhicule, l’heure était venue. Cette année se serait différent, cette année il y avait Sarah, ce serait bien plus drôle. Cette année j’avais une mission, protéger cette peste. Cette année je payerai ma dette envers l’homme qui m’avait recueilli, alors cette année je pourrai enfin me venger. Je souris à cette idée. Pour moi pas de casque, pas de veste, juste un jean troué sur ma moto qui fonçait à deux cents à l’heure. J’aimai cette sensation. J’aimai le risque. J’aimais sentir le vent me fouetter, avec force, cela me faisait presque mal. A toute vitesse je fonçai vers Mao-Litune. Je passai une main dans mes cheveux avant de la ramener sur l’avant de ma moto. Elle était noire, une tête de mort blanche tenant une rose rouge dans la bouche était peinte sur son coté. Je souris en en descendant, elle faisait partie de mes trésors, pourtant elle n’était pas si importante, je me moquais bien des possessions matérielles, je les maîtrisais. On croyait acheter des biens, c’était eux qui nous achetaient, et très vite, on devenait accro à la consommation, ces types créaient du besoin et nous ancraient dans un cercle vicieux. On devait se libérer du besoin, ne plus avoir besoin du besoin.
Je m’allumai une cigarette, rentrais dans le bâtiment, passais une main sur ma ceinture à clou. Souriais, cet endroit serait vide cette année, tous mes amis avaient été plus agés, ils étaient tous partis, cette année, je faisais partie des plus âgés, cette année je devrais recommencer, me faire des amis. Je devrais lutter pour ce en quoi je croyais, l’anarchie.
Et je ne le savais pas encore, mais je devrais faire un choix.
Je devrais choisir un camp.
Je n’arrivais pas avec Sarah, elle n’était pas encore là, j’imaginais qu’elle arriverait dans les jours à venir, cette fille que je détestais, cette manipulatrice, cette peste chouchoutée par son père. Le petit Teufel(diable) des Dunkelgaumen. Je n’étais pas comme eux, si il m’avait élevé, j’étais un Coldland, j’avais véritablement aimé mes parents, Peter et Isabelle, mort assassiné par Ludwig Dunkelgaumen et son frère qui m’avait élevé. J’étais torse nu, dans le hall, mais je m’en moquais, je n’étais pas pudique, pas un poil, je n’avais jamais été choqué par la nudité et me moquait de montrer la mienne, alors pour un torse dénudé, j’espérais que personne me ferait chier. Je passais lentement un doigt sur ma cicatrice avant d’avancer, il était tard, le soleil dans le ciel se couchait, projetant sur l’internant une lueur rosée. Qui allait m’accueillir, je n’espérais pas un professeur. J’avais pas envie de me prendre la tête, je voulais retrouver ma chambre et dormir. Éventuellement me faire un rail de coke. Non pas ce soir, je me devais d’être un minimum raisonnable.
J’entendis enfin des bruits de pas, je jetais mon mégot par terre, j’esquissais un sourire. Ces bruits de pas annonçaient le retour, le retour dans cet endroit, pour cette dernière année, dernière année avant la vengeance, dernière année aussi avant la liberté. Je pourrais partir, quand j’aurais assassiné les Dunkelgaumen, ces salauds, marchands d’armes, pourris, quand enfin j’aurais vengé mes parents, je devrais partir, m’enfuir loin. Je me foutais de travailler, je ne voulais pas vivre prisonnier de l’argent, vivre en autarcie ou avec des amis, mais pas dans cette société en tout cas, je ne voulais pas de ce capitalisme oppressant. Et qui sait, peut-être que le chaos viendrait, que le monde dont moi et mes amis de la rue rêvions arriverait. Qui sait aussi, peut-être trouverais-je enfin une fille avec qui partageais ma vie, comme mon père l’avait fait avec isabelle, ma mère. Bien que eux, leur choix, les ait condamné…
Je me retournai vers les bruits de pas. Ce n’était pas une personne que je connaissais. J’esquissais un geste de la main en guise de salut.
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Jane DOE 44_C

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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeMar 30 Déc - 16:43

*Jane n'est pas mon prénom, je ne sais pas qui je suis, et d'après les médecins, vu que cela fait maintenant trois ans, je ne le saurait plus jamais. C'est la seule raison pour laquelle on m'envoie dans cet endroit, comme une bête curieuse, c'est la seule raison pour laquelle les murs froids de Mao Litune allaient m'accueillir cette année. Mais c'est aussi mon propre choix, d'ailleurs, me rapprochant de plus en plus de l'objet dont l'ébauche qu'on m'en a faite constitue en grande partie mes pies cauchemars dont je rêve chaque nuits maintenant, je me demande si je n'aurait pas du choisir la mort... Sûrement aurait-elle été plus douce.*
Se rapprochant des portes de l'internat, la pression montait. Tout était silencieux, et ce n'est surement pas le vieux chauffeur du taxi tombant en lambeaux dans lequel on l'avait jeté qui allait lui faire la conversation, car il ressemblait beaucoup aux vieux acariâtres qu'il y avait à l'hôpital, de ceux qui préfèrerait se couper la langue que de parler à une jeune inconnue, surtout à l'air si innocente! Plus on se rapprochait et plus le paysage devenait froid...peut-être n'était-ce qu'une impression, ou bien peut-être était-ce le signal de la descente aux enfers. Aujourd'hui, elle avait choisit sa seule robe noire, signe du deuil de sa vie paisible. Ses cheveux blancs tombants en cascade dans son dos contrastant nettement avec sa robe noire et ses yeux d'un rouge intense. Elle avait dans les cheveux deux barrettes noires avec une petite rose rouge en plastique accrochée dessus, dégageant son visage. c'était là son seul artifice, elle ne portait aucun bijoux, mais même dans ces habits où l'on aurait pu la prendre pour une gothique, elle n'y paraissait pas, car elle était toujours rayonnante de pureté, candide jeune fille qu'elle est. Le taxi la déposa devant l'entrée et elle descendit, non sans grande nostalgie... pas envers l'hôpital ni envers les médecins, tous très gentils mais tous très ennuyants... juste envers sa paix et son calme. Ici tout est froid et glacial, elle grelotait un peu, elle n'avait pas de manteau, à l'hôpital elle n'en avait pas besoin. Ainsi, elle paraissait encore plus fragile qu'à son habitude, elle serait surement pour les autres une victime désignée, et à cet instant, elle détestait son impuissance, et elle se détestait de refuser la violence, et elle se détestait de devoir penser aussi cruellement, tout ça à cause d'un stupide internat. A petite pas, sans chercher à se presser, elle se dirigea sans joie aucune vers le hall d'entrée, pendant que le taxi lui s'empressait de faire demi tour. De grandes grilles noires, à vous faire froid dans le dos, pires que celles des plus horribles thrillers s'ouvrent pour qu'elle les franchissent, grinçant comme si elles portaient le poids de lourdes années. Une personne, surement une secrétaire ou quelque chose dans le genre, vint en silence, pas un bonjour et encore moins un bienvenue. Elle ne fit que lui tendre une pile, comportant quelque chose qui semblait être une uniforme, surplombé d'une chose métallique semblant être un collier. Apparemment, c'était ici la tenue de rigueur. La femme s'en alla, apparemment elle ne rejoignait pas son poste, elle allait loin ailleurs, surement avait-elle quelques autres affaires à régler. Jane ne désirait pas continuer la visite des lieux, alors, aussi doucement que possible, elle rejoignit ce qui semblait être un banc en pierre noire. Froid et austère, maintenant elle était gelée et pétrifiée, assise sur de la pierre ne faisant rien pour la réchauffer bien au contraire, contemplant un paysage qui allait par obligation être le sien a moins l'année qui allait suivre...après elle sera majeure, peut-être pourrait-elle ne serait-ce qu'essayer de partir vivre ailleurs, loin de cet endroit qu'elle n'avait pas envie d'apprendre à connaitre. Dubitative, elle passa sa main pâle dans sa chevelure, contemplant ce blanc aussi clair que la neige, qui une fois était venu se poser aux abords de sa fenêtre, se demandant si ici, elle pourrait se trouver des amis, où une quelconque romance comme elle en avait lu dans les livres, ou vu ces gens se précipitant aux chevets de l'être aimé, alors que celui ci était à l'agonie, dans l'hôpital, seul lieu où elle se rappelait avoir vécu. Elle se demanda comment c'était, ou encore si elle avait jamais eut ne aventure de ce genre, dans cette vie antérieur dont il ne lui reste rien que le constat que tout lui restait à ré apprendre. Puis elle entendit un grondement se rapprocher, comme celui de ces jolis engins vrombissant, "motos" les appelaient-ils, qu'elle observait avec émerveillement quand certaines personnes arrivaient à leurs commandes sur le parking en face de sa chambre. Elle se leva pour se rediriger vers le hall, où la "secrétaire" ou qui que ce soit n'avait pas regagné son poste. Là, un jeune homme semble-t-il, avec un look tiré des meilleurs clips punks qu'elle avait vu passer à la télévision, se pointa sur une moto tout aussi sensationnelle que lui, mais quelque peut usée. Le garçon descendit de l'engin, et se toucha ce qui semblait être les restes d'une ancienne blessure barrant son torse de toute sa diagonale. Puis il sembla la remarquer, et lui fit un signe de la main. Ce n'est que là, que la jeune fille s'aperçut que la main de cet homme était couverte de sang. Alors, une lueur de terreur passa dans ses yeux, et s'effaça lorsqu'elle se dit qu'avec des fringues et une dégaine pareille, ce ne pouvait-être qu'un élève, donc quelqu'un de son côté. Cela la rassurait de voir que du côté élève, il y avait des gens qui exaltait la puissance et la force comme lui...finalement, peut-être cet endroit n'était-il pas si terrible. Elle rendit son sympathique geste de la main au joli garçon au look déganté et aux cheveux en bataille, avant de s'approcher normalement, fouillant dans son unique sac pour en sortir une bouteille d'eau et un mouchoir qu'elle imbiba du liquide transparent. Elle tendit la main pour prendre celle du jeune homme et demanda:

"-Bonjour, excuses-moi de t'interrompre, je suis nouvelle ici, et je suis vraiment désolée si j'interrompt là une de vos coutumes, mais permet moi d'arranger ça..."

Et Jane, reflétant encore plus la pureté dans ce geste, commença à nettoyer le sang sur la main du jeune homme, attendant une quelconque réaction de sa part, qu'elle espérait bonne. Elle n'avait pas encore enfilé son uniforme ni son collier, qu'elle avait fourré dans son sac, repoussant à plus tard, sa sinistre transformation en élève, elle espérait qu'en voyant sa bonne attention, lui non plus ne la prendrait pas pour une prof.
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Jézabel Coldland

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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeMar 30 Déc - 23:07

Nouvelle ici, pauvre enfant. J'étais toujours étonné de voir que l'effectif de cet endroit ne faiblissait pas, les responsables devaient gérer leur promotion à merveille pour que des gens envoient des gamins ici. Ou alors les types étaient simplement des tarés, des autruches qui n'avaient rien à foutre de leurs gosses et de ce qui leur arrivait. Personnellement j'avais pas le choix, de plus j'avais tués des gens et ma tendance à la violence me feraient renvoyer de n'importe quel autre endroit. Cet enfer, au début je ne l'avais pas cru, j'avais vite compris que c'était une réalité, chaque pas que je faisais, je respirais l'odeur de la mort. Quand je voyais ces murs, je voyais le sang qui les recouvrait. Lorsque j'entendais la voix d'un adulte, pour moi c'était le glas de la mort. Mais soit, je m'étais fait une raison, je m'étais fait une place, j'en imposais et la plupart osais pas trop la ramener. Une petite cris de colère ça impressionne. J'avais cassé une ou deux table par le passer pour des remarques de prof, qui pour tout autre aurait paru anodine. Le fait est que j'étais atrocement susceptible, que pour un mot déplacé, un sale coup, un comportement lâche ou traitre, je pouvais devenir très violent. Mon manque de sang froid était certainement mon plus grand et plus dangereux défaut, bien qu'à cette époque je le considérais comme une fierté. Je tirais une latte sur ma cigarette et souris à cette jeune fille, elle devait avoir un ou deux as de plus que moi. Elle avait une apparence intrigante, avec ses cheveux blancs et ses yeux rouges, elle semblait extrêmement fragile, crût en moi un instinct que je devais tenir de mon père, l'instinct de protection. Je fus pris d'une envie de la serrer dans mes bras et de la protéger.
Grande brute, tu serais capable de la briser!
Mais cette apparence intrigante, assez étrange n'était pas repoussante, pas pour quelqu'un qui avait déjà passé deux ans à Mao-Litune en tout cas. Non, elle était plutôt jolie, elle avait en tout cas un charme indéniable. J'eus un spasme de recul au moment précis ou elle attrapa ma main. Une telle douceur. Je ne connaissais pas, je n'avais pas connu la douceur, en tout cas je ne la connaissais plus depuis trop longtemps. Je ne fréquentais pas de filles, a part Sarah en tout cas et cette peste était pas très douce avec moi. Je lui rendis finalement ma main.


"Pas de problème, c'est, c'est gentil quoi, j'ai pas l'habitude. Merci. On côtoie pas trop la douceur et la gentillesse dans st'endroit, d'ailleurs, qu'est ce que tu viens foutre dans st'enfer ?"

Si ma main était propre, mon corps ne l'était pas, j'étais encore en sueur et je manquais certainement de classe. Oh et puis merde, je n'avais jamais tendu à ce qu'on appelle la classe, les beaux habits biens propres c'étaient pas pour moi, pantalon troués, plutôt larges, et chemises amples, voir pas de haut. La était mon style d'habillement et je ne le troquerai pour rien au monde, certainement pas pour leur uniforme. Je regardai son collier, touchait mon cou. Oserais je ne pas le mettre cette année. Je savais que ce serait pire si je ne le mettais pas, mais... Je détestais cette sensation d'être enchainée, d'être menacé, elle me rappelait mon enchainement aux Dunkelgaumen, ma dette envers cette homme. Que j'espérais payer cette année.

"Moi c'est Jézabel, mais tout le monde m'appelle Jèz. Je et fais pas la bise, je suis pas très propre, une bonne douche serait pas de refus, désolé pour le spectacle. Comment tu t'appelles ?"

Demandais-je avec un léger rire. Je tirais une nouvelle latte avant d'ajouter.


"En plus je pue la clope. Tes nouvelle... Tu sais, on devrait monter dans ma chambre avant qu'un des adultes viennent nous accueillir, je préfère t'éviter ça autant que possible."
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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeVen 2 Jan - 12:52

Le ténébreux jeune homme parut surpris de son geste et retira brusquement a main.

*Peut-être y ais-je été trop précipitamment, peut-être n'aime-t-il pas être propre? Ou peut-être n'est-il pas habitué à ce qu'on soit gentil avec lui...ce qui voudrait dire que cet endroit est encore pire que ce qu'on m'en a décrit...bien qu'en le voyant, c'est tout de suite ce que j'ai pensé!*

Puis, il lui redonna sa main, l'air plus rassuré, mais plus intrigué aussi. Elle lui lava donc la main puis une fois propre, la laissa retomber. De l'autre main, légèrement plus propre, si le simple fait qu'elle ne soit pas couverte de sang peut la définir comme propre, il tenait une cigarette incandescente, sur laquelle il tirait de temps à autre, à l'instar de ces médecins trop stressés, qui hypocritement, conseillent à leur patient de ne pas fumer car ça nuit à la santé. Elle même avait gouté, mais elle n'aimait pas, bien qu'elle ne savait pourquoi, peut-être cela lui provient-il de son ancienne vie, mais elle trouvait rassurante et aimait bien l'odeur du tabac. Le jeune homme lui parla, d'une voix très...masculine, très imposante, on sentait sa force à travers elle. Il confirma le fait qu'ici, nulle douceur n'était présente et l'appelait même enfers.

"-Enfer...c'est bien ce que je pensais, on m'a menti en me décrivant cette endroit simplement comme une prison pour enfant ou les adultes aiment bien faire des pensionnaires leurs choses...c'est bien pire que ça...je l'ai senti en arrivant ici. Malheureusement je n'ai guerre eut le choix.entre ça et une lente et douloureuse mort abandonnée à moi même dans une ruelle froide, j'ai préféré ça...mais je me demande si des deux mots, la mort n'était-elle pas finalement le moindre! Ici la question ne se pose pas...quitte à vivre un enfers, je suis trop jeune pour mourir!"

Lui non plus ne portait pas son uniforme...peut-être trouvait-il lui aussi que cette ignoble chose donnait l'impression de perdre sa liberté...ou peut-être avait-il honte de se trimballer dans cette mocheté...si c'était le cas, il avait bien raison, car le caractère de ses traits allait parfaitement avec son style...ainsi qu'on le voyait mal dans n'importe quel uniforme, et encore pire dans un costard chic. Non, ce style lui allait à ravir, et elle était même admirative, de ces gens qui comme lui, dégageaient cette forme de beauté fière et sauvage. Puis elle vit son collier, qui touchait le cou du jeune homme et se recula d'un pas...c'est bien le seul "truc obligatoire" qu'on lui avait donné qu'elle avait osé mettre...d'une part parce-qu'elle n'avait pas de bijoux et que celui ci n'était pas spécialement moche, d'autre part parce qu'il lui faisait penser à un film qu'elle avait vu, battle royal...ce qui n'était pas rassurant envers le collier, mais si elle ne le mettait pas, surement les adultes, même sans le voir le sauraient. Le jeune homme se remit à parler, et elle s'aperçut ainsi qu'elle ne s'était même pas présentée...en même temps, ce n'est pas très facile quand on n'a pas de vrai prénom ou de vrai nom, ni d'histoire. Le jeune homme disait s'appeler Jézabel ou Jèz, et s'excusait de ne pas être très propre. Elle, s'en fichait, ça ne la gênait pas qu'il soit ainsi.Puis il fuma encore un peu et constata qu'il sentait le tabac et qu'il désirait monter prendre une douche. Il lui plairait de monter avec lui...peut-être les chambres seraient-elles plus accueillante...du moins, celle d'un ancien élève semble-t-il serait peut-être personnalisée, ce qui apporterait un peu de chaleur à Jane qui commençait à grelotter non pas qu'il faisait froid mais cette endroit lui glaçait les os! Puis il avait raison, elle n'avait aucune envie de recroiser un adulte!

"-Bien que j'apprécie l'odeur du tabac, c'est pas de refus. J'avoue que je n'ai aucune envie de recroiser un adulte, bien que l'espèce de secrétaire qui m'a remis mon uniforme n'ait rien dit ni rien fait, je doute que les autres soient aussi cléments. Quand à me présenter, et bien je suis... Euh... à vrai dire je ne sais pas, il y a trois ans, quand on m'a trouvé sur une plage et qu'on m'a emmené à l'hôpital, on m'a donné comme nom d'emprunt Jane DOE quarante quatre tiré C. Ça fait un peu formaté...Je t'autorise à m'appeler comme bon te semblera, Jane c'est pas mon vrai prénom. Un vrai prénom, ça fait trois ans que je n'en ai plus."

Elle avait baissé la tête en disant ça, honteuse d'avoir été incapable de retrouver sa mémoire durant les trois ans ou normalement, tout autre humain aurait largement retrouvé la sienne, commençant à marcher avec lui vers ce qui semblait être un grand bâtiment dans lequel surement se trouvait les dortoirs.
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Jézabel Coldland

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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeVen 2 Jan - 17:30

Elle semblait tellement pure. Tel un ange, un enfant qui vient de naître, sans aucun passé pour la souiller. Et peut être bien sans avenir dont elle devrait se préoccuper. Mais j'avais un passé, un passé dont je devais être fier pour avancer, malgré la douleur que provoquait chaque souvenir. Pour l'avenir, j'en avais un aussi, un avenir proche en tout cas, la mort de cette famille maudite, ces salauds, les Dunkelgaumen. La vengeance des mes parents assassinés. Dans ma poche, ma main tritura un petit médaillon, je ne le portais jamais autour du cou, de peur de le perdre durant un combat. Au bout de cette chaine d'or pendant le portrait des mes parents s'embrassant. Le verre s'était brisé lorsque ma mère s'était écroulée par terre, morte. J'avais pu le récupérer quand l'homme avait le dos tourné. Avant qu'il ne m'emporte au monastère. Alors elle avait frôlé la mort. Elle qui avait l"'aura d'une naissante, elle avait échappé à la mort. Alors quelle était son histoire ? Une histoire triste, douloureuse, pouvait elle laisser une jeune fille si innocente ? Je me pris soudain de curiosité, qu'avait elle vécu? Qui était cette jeune fille. Elle me rappelait les gamines avec qui je jouait quand j'étais petit, mais elles elles avaient entre quatre et huit ans. Et semblaient moins innocente que la fille qui se tenait devant moi. Peut être que c'était sa pâleur, ses cheveux blancs qui lui conféraient une telle impression.

"C'est courageux. Surtout que t'as pas l'air d'avoir vraiment eu une vie facile. Faut dire moi non plus hein. J'crois bien qu'cest l'cas d'tout l'monde dans st'endroit. Personnellement c'est ma troisième année ici, et j'ai vu plus de truc que dans n'importe quel hôpital psy, ici on torture les élèves. Mes amis étaient tous plus âgés, cette année ils sont partis et ça m'étonnerait qu'ils reviennent me passer le bonjour, quand on a réussi à sortir de st'endroit, vaut mieux jamais y retourner. En tout cas j'suis tout seul st'année du coup."

Je la vis grelotter ? Cette image me rappela celle de mes amis, mes autres amis. Ceux que je voyaient le week end quand je devais sortir me battre, extérioriser ma pression. Extérioriser ma colère. Lors que le soir après les combats on se posaient dans une rue, on s'asseyait, torse nu d'été comme hiver. lorsque les soirs les plus froid on se faisait tourner une bouteille de whisky pour se réchauffer et qu'on collait nos épaules les unes contre les autres ^pour se tenir chaud. Ou quand, sans jamais aucune arrière pensée, nous nous serrions à tour de rôle dans nos bras. Il est vrai que la plupart de ces types n'avaient pas de toit, j'étais le seul de la bande qui avait un conte en banque conséquent. Et je ne parlais pas de celui de l'homme qui m'avait élevé. Je savais que ma mère venait d'une famille riche, une riche famille française que je n'avais jamais pu rencontrer en outre. Bref, tout ça pour dire que je passais mes bras autour de ses épaules pour l'enfermer contre mon torse quelques instants avant de reculer.

"j'ai vu que t'avais froid alors je me suis permis, ça va mieux ? Je veux pas te gêner mais paraît que je suis un radiateur ambulant alors ce serait con que personne n'en profites."


M'expliquais je à la jeune femme. Il est vrai que j'étais un type impulsif, qui réfléchissais pas forcément avant d'agir et je ne m'étais pas imaginé qu'un geste qui pouvait être ambiguë autre part que dans le froid de la rue après un combat, pourrait la gêner. Finalement elle accepter de monter. Tant mieux, là aussi je lui avais posé une question qui pouvait paraître ambigüe, sans qu'en vérité j'ai à cet instant aucune arrière pensée. Elle était amnésique ? ça expliquait peut être ma théorie sur son innocence apparente. Elle ressemblait en effet à une princesse de conte de fée. Oui c'était ça la bonne expression.


"J'aimerai bien t'appeler princesse."


Lançais je avec un sourire charmant. Là encore j'avais parlé sans plus réfléchir, mais en même temps j'étais pas du genre à me prendre la tête, si princesse me plaisait pourquoi ne pourrais je pas l'appeler comme ça. C'était très bien princesse. Je passais ma main dans mes cheveux avant de la pointer vers les escaliers.

"C'est en haut, tu me suis ?"

Demandais je en me tournant vers l'escalier et en esquissant un premier pas.
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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeMer 7 Jan - 1:52

Le jeune homme lui raconta que c'était pire que l'hôpital psy... Personnellement, Jane n'avait pas trouvé l'hôpital psy terrible...mais c'était pas une expérience choquante non plus! Avoir une vie facile...elle ne sait pas vraiment...du peu de trois ans qu'elle a vécu, oui, ce n'était pas aussi facile que tout ceux qui connaissent leur passé...mais pas mal d'autres préfèreraient comme elles ne pas avoir de passé car le leur n'est pas gay... Elle avait un peu l'impression que c'était de cas de Jézabel... Il avait l'air de ceux qui portent un poids sur les épaules, le poids d'un lourd passé, qui ne va pas forcément en s'arrangeant! Il n'avait pas l'air non plus d'apprécier l'académie...ce qui était plutôt rassurant vu les circonstances. Puis il lui expliqua comme finalement, il se retrouve seul... c'est un peu triste mais si c'est sa troisième année, et vu qu'elle même doit entrer en troisième année vu qu'elle à l'age et le niveau pour, il ne sera pas si seul... c'est vrai que pour trouver des amis alors qu'on ne reste qu'un an, ce n'est pas forcément facile...enfin un an...si tout se passe bien! Apparemment, en sortir n'est pas si facile que d'y rentrer! Puis il se rapprocha et la serra...et une douce chaleur l'envahit, et disparu aussi brusquement qu'elle était apparue. Le jeune homme s'excusa en quelques sortes...mais elle ne voyait vraiment pas pourquoi? Le peu de temps qu'il fût là lui servit à se réchauffer...et bien sur, elle est loin d'être le genre à s'imaginer des choses...même si c'était sous son nez elle ne verrait rien! Trop "pure" pour penser comme ça, pareil pour la demande de monter dans la chambre. Puis, il décida de la surnommer Princesse. Elle n'avait rien d'une princesse à son gout...elle ne voyait pas en quoi elle était une princesse, mais si il voulait la surnommer ainsi, ça lui plaisait...de toute faço, rien n'était pire que Jane DOE 44-C! Les médecins parfois l'appelaient "innocence" pour changer de patronyme, car ils imaginaient qu'il n'était pas agréable d'être appelée madame tout le monde numéro tant!

:" Ne t'excuse pas tu sais, il n'y a rien de mal à se réchauffer lorsqu'il fait froid...sinon, à quoi servirait le contact humain? Tu sais, moi aussi j'entre en troisième année, même si ici c'est ma première, je ne pense pas me faire beaucoup d'amis en arrivant en cour de route... par conséquent, tu ne seras pas tout à fait seul, enfin, si tu veux bien de ma compagnie? Sinon, princesse me vas très bien, je t'ai dis appelles moi comme tu veux, ce sera toujours mieux que ce que j'ai actuellement."

Puis il s'arrêta devant le grand bâtiment, passant la main dans ses cheveux emmêlés, ce qui lui donna encore plus de style, comme ces pubs avec des "rebelles" pour les gels effets décoiffés. Il pointa du doigt vers l'escalier et la prévint que c'était en haut. Donc les chambres sont à l'étage, mais il ne peut pas y avoir que les chambres...qu'est-ce que cet internat cachait? Bref, le moment n'était pas aux élucubrations, il faisait froid, et il ne fallait pas croiser d'adultes, de pls le jeune homme avait envie de faire un brin de toilette apparemment.

:"Passe devant, je te suis"


Et elle monta les escaliers derrière lui.
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Jézabel Coldland

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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeSam 10 Jan - 0:27

Elle parlait comme une fille qui osait pas trop se lâcher. Du coup elle avait des accents de jeunes filles de bonnes familles. Mais j'avais tendance à juger les gens trop vite, elles ne pouvaient pas être de bonne famille si elle n'avait aucun passé. Moi c'était l'inverse, en général je parlais un peu trop, j'étais du genre à pas savoir fermer ma gueule quand il le faut, à m'énerver pour un rien. A utiliser un langage de charretier ponctué d'insultes souvent inappropriées. J'étais pas le prince rêvé. Mon compte en banque je ne l'avais pu que l'imaginer. Je savais que ma mère avait été très riche, mais j'avais grandi dans une campagne allemande si profonde qu'elle équivalait au moyen âge, en me battant dans la boue avec des voisins turbulents. de plus j'avais une mère française, un père anglais - j'avais eu en tout cas - et j'avais été élevé en Allemagne, les mélanges de langues étaient assez fréquents et ne facilitaient pas une expression parfaite.
Elle était douce, j'étais quelqu'un de dur, elle semblait pacifiste et rêveuse, j'étais violent et terre à terre. J'aimais me battre, j'avais déjà tué des gens, et j'avais des idées qu'elles ne comprenaient sûrement pas. Peu de gens comprenaient les anarchiques, les vrais, ceux qui rêvaient d'un monde sans état. Pour moi c'était la loi du plus fort qui devait dominer, pas la loi du plus riche. Je sentais encore la fraîcheur de mon corps sur mon torse. Décidément j'avais l'air d'un puceau niais et coincé, je serrai le poing dans ma poche me relaxait en tirant sur ma cigarette.

"ça m'frait plaisir de profiter d'ta compagnie princesse. Allez on y vas, parce qu'en parlant on s'attarde et c' est pas vraiment l'bon plan."


Nous montâmes les escaliers l'un derrière l'autre et je marchai jusqu'à ma chambre, regardant de temps en temps si elle me suivait bien, balançant ma clope lorsqu'elle se fut éteinte et passant assez systématiquement la main dans les cheveux, sale manie qui m'énervait en général autant que mes vis-à-vis. Soudain je reconnus la porte. Je serai avec une personne que je ne connaissais pas dans cette chambre cette année.En pensant cela je me rendis compte du manque que représentait l'absence de mes ainés.

"Nous y voilà Princesse."

Je sortais mon trousseau de clé et cherchait celle de ma chambre, je l'enfonçais dans la serrure, tournait, ouvrait la porte et par galanterie - j'en avais quelques notions -, je la laissais rentrer. Le décor que moi et mon ancien camarade de chambre avions imposé n'avait pas été touché. Des photos de combats dans des sous sols, les miens, les siens, les nôtre à toute la bande. Nous nous étions parfois fait mal, parfois blessé, les gens ne nous comprenaient pas, que l'on puisse faire ça entre ami. Mais c'est comme ça qu'on se sentait vivant, une vraie drogue. Posé sur ma table de chevet, le livre fight club, par terre, le manifeste du parti communiste de Marx. Il était en train de le lire à la fin de l'année, pourquoi l'avait il laissé ? Un malaise naquit au creux de mon estomac, je le ramassais, regardait la Princesse aux cheveux blancs.

"Bienvenue dans mon antre et celle de mon ex camarade..."

Dis je avec un sourire que je réussissais quand même à afficher. Je la regarder, elle semblait si pure, je chassai mes idées noires de ma tête pour me consacrer à elle. Tagué sur le mur, le A d'anarchisme à coté d'un poster de Proudhon. Un poster de Proudhon... Qui a part un des nôtre aurait un poster de Proudhon dans sa chambre? Je ris.

"Tu peux voir qu'on avait tous les deux des idées particulières, enfin avait et on toujours. Lui c'est Proudhon, considéré comme fondateur de l'anarchisme."

Je lui lançai le bouquin fight club.

"Ce livre et génial, il résume parfaitement ces idées si tu veux... Désolé, je te gonfle ? Tu veux quelques chose à boire?"

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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeDim 11 Jan - 12:44

En effet, attendre n'était pas le bon plan il avait raison, elle monta les escaliers derrière lui, un a un sans vraiment regarder les marches, la tête ailleurs toujours dans ses pensées. Pourtant, elle s'apercevait quand même qu'il tournait de temps en temps la tête pour vérifier qu'elle suivait, et elle s'aperçut aussi qu'il se mettait souvent la main dans les cheveux...était-ce un tic, ou était-il mal alaise? ou peut-être prétentieux, mais même le connaissant tout juste cela paraissait ridicule de sa part. En effet, il ressemblait plus au gars qui méprisait les prétentieux et leur apportait une bonne correction qu'au le prétentieux lui même. Cet homme devait avoir une énorme force...force physique et force de caractère pour se battre comme ça... et en un sens, elle l'admirait déjà. En tout cas, il ne refusait pas de passer un peu de temps en sa compagnie, et ça la soulageait...non qu'elle recherche un protecteur, après tout il faudra bien qu'elle trouve un moyen de résister à sa manière, mais surtout qu'elle ne tiendrait pas toute seule mentalement, elle avait besoin de compagnie, d'un amis ou de gens à qui parler, et elle avait plutôt du mal à s'en faire...à l'hôpital qui avait l'air du paradis à côté d'ici, plusieurs fois, les médecins avaient repris des sales gamins qui juste parce que son air d'innocente les agaçaient l'avaient prise dans un coin pour "lui donner une bonne leçon".
Il la prévint qu'on était arrivés à sa chambre et s'arrêta sur le seuil pour ouvrir la porte. Elle s'arrêta derrière lui, le laissant ouvrir, et il lui tint la porte, ce qui n'était pas nécessaire...elle n'était pas une vrai princesse! Mais elle appréciait le geste car il partait d'une bonne intention, et qu'il n'avait pas tellement l'air galant, c'est donc qu'il faisait un effort et c'était touchant. Elle entra donc, constatant une vrai chambre de garçon, avec le A de anarchie tagué sur un mur, à côté d'un poster d'une personne qui lui était inconnue. Ailleurs, on trouvait plusieurs photos de combats, mettant en scène toujours les même personnage, dont les deux revenant le plus souvent devait être lui et son ancien colocataire supposait-elle. Il avait un livre à son chevet...là ou la plupart des gens auraient mis une télé ou quelques DVD ou une console de jeux...ce qui prouvait qu'au moins contrairement à la plupart des jeunes de notre age, il était cultivé. Il se pencha pour ramasser quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué qui portait les emblèmes du parti communiste...du moins semblait-elle les avoir reconnus. Puis il lui souhaita la bienvenue, se tût un moment et se mit à rire en regardant vers le sigle anarchiste. Il lui expliqua qu'ils avaient des idées particulières, mais elle avait cru s'en apercevoir déjà, et lui expliqua que l'homme sur le poster était le fondateur de l'anarchie. Puis il lui tendit le livre fight club qu'elle connaissait déjà pour l'avoir lut et lui proposa à boire. Elle enchaîna:

"-Idées particulières qu'ont pas mal de jeunes...mais beaucoup disent ça sans vraiment le penser ni voir ce que ça signifie, j'ai pour conviction que c'est pas ton cas. Personnellement, je pense que l'anarchie ne serait pas si mal, au moins, ça ferait effondrer tout le système économique et on serait débarrassés de tout ces politiciens qui ne font au final que nous nuire, mais ça serait aussi le retour à la loi de la jungle, le plus fort survie, et là je ne suis plus tout à fait d'accord...je fais partie des plus faible, et j'ai beau admirer les gens qui comme toi ont la force de combattre, mais d'une part, j'ai le sang faible donc pas la force, d'autre part, je ne pourrait pas porter la main sur quelqu'un. Si ce système était instauré un jour, sois pour sur que je serais l'une des premières victimes. Toi, tu as l'air de bien rigoler en te battant, tu as plus l'air de faire ça par nécessité et amour du combat, mais beaucoup font ça par haine de l'humanité, et ceux là, mon air innocent les agace et je suis leurs victime idéale...je pale plus ou moins par expérience."


Dit elle en baissant les yeux. Ça doit être la plus longue phrase qu'elle ait faite depuis le début, n'osant pas trop parler au début. Elle prit le livre qu'il lui tendait pour le reposer sur la table de nuit d'où il provenait, il ne servait à rien de le relire encore, elle l'avait déjà lu plusieurs fois et avait vu le film avec un certain Brad Pitt qu'elle ne voit pas pourquoi, toute les filles idolâtraient.

"-Non merci, je l'ai déjà lu quelques fois, je connais ce livre même si j'en ai pas l'air. Il est plutôt bien, et j'ai été très surprise du dédoublement de personnalité, je l'avais pas du tout vu venir, ce qui prouve que c'est un très bon livre, je comprends tes idées si c'est les mêmes, même si je n'y adhère pas, je comprends, que certains gens, aient ce besoin de combattre, ça peut être une manière de purger son âme, de se détendre ou de s'amuser. Et oui, je veux bien à boire, je prendrais la même chose que toi."

Elle s'assit sur le lit, plus par habitude que par impolitesse, et remercia le dieu qui n'existe pas d'être tombée sur un "drogué" du combat, plutôt que sur quelqu'un combattant par haine...sinon, elle ne serait peut-être déjà plus de ce monde. La chambre retirait l'effet nuisible de l'internat, étant décorée avec toute ces photos de combat ne lui donna pas la chaire de poule, au contraire, cela la réconfortait de voir des choses aussi simple, des gens s'amuser ainsi, finalement, tout n'était pas noir. Elle trouva un papier glissé dans la poche de son uniforme qu'elle triturait. Elle l'ouvrit et découvrit son numéro de chambre et sa colocataire. Lui n'en avait surement pas reçu...vu qu'il connaissait déjà sa chambre.

"- Connais-tu une certaine Sarah Von machin chose...c'est plutôt indéchiffrable comme nom! C'est avec elle que je vais partager ma chambre."


Elle lui tendit le papier alors qu'il revenait avec de quoi boire, et affichant une expression qu'elle ne saurait définir, peut-être un mélange de peur, de doute et surprise...non, elle devait surement se tromper.
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Jézabel Coldland

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MessageSujet: Re: Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre]   Dernière année avant la fin. [Arrivée - Libre] Icon_minitimeMer 14 Jan - 20:16

Alors elle est d’accord avec ces idées ? Oui elle a saisi je crois, les politiciens, le fric, le système de consommation qui pourrit l’homme moderne. L’homme moderne n’est plus capable d’un rien, un assisté, prisonnier de chacune de ses possessions, qui se liquéfie devant la plus infime épreuve. On est plus jugé sur sa valeur mais sur son compte en banque ce qui n’a vraiment, vraiment rien d’équivalent. Sans argent, le meilleur homme tombe, finit dans la merde, crève seul sur un trottoir, avec du fric, les plus mauvais peuvent arriver au pouvoir. Il est là notre beau système. Notre capitalisme libéral, la société parfaite, perso je préfère retomber à la préhistoire, perso je préférais quand on vivait dans la nature, se réconfortant par nos croyances, vivant grâce à sa force, son intelligence. Pour un type qui pense comme ça mais dénué d’ambition, la vie de mes parents lui aurait suffit, une campagne tellement perdue que la société moderne ne l’influe pas. Ou on travaille au camps la journée, on va à la messe le dimanche matin, les différents se règle sur la place publique lorsqu’il y en a, les voisins s’aiment et se retrouve à la taverne le soir pour boire une pinte. Ça fait rustique, moyenâgeux, mais, pourquoi pas ? Pour un type qui avait de l’ambition, il fallait changer le monde.
Mais elle avait raison, raison pour la loi du plus fort avec les malades qui s’en prendraient aux faibles. Les faibles devraient devenir fort, ou trouver des gens pour les protéger, car quelle règle pouvait exister sinon celle du plus fort, et celle du talion ? Ces types devraient crever de toute manière, ce genre de psychopathe c’était des menaces, je ne veux pas d’un tel monde pour que ce soit la guerre, mais pour que ce soit la paix, je veux la paix par le chaos, l’ordre par le chaos.

« Alors tu dois devenir forte »


Lui lançais-je en me dirigeant vers un bac à glace au fond de la glace, dans lequel, traitant en désordre, des bouteilles d’alcool en tout genres. C’était pas forcément mon meilleur coté, mais j’avais tendance à boire, j’étais pas alcoolique, j’en avais pas besoin, simplement ça me semblait naturel. C’était pas un comportement raisonnable, mais la coke non plus, et je n’étais pas raisonnable.

« Mais en attendant, je serai ravi de te protéger, dans le monde dont je rêve, les deux partis d’un combat sont consentants, ou alors il s’agit de la réponse à une provocation, dans le monde comme je l’entends, y aura plus de taré, car on sait qu’ils sont dangereux, alors il suffira de s’occuper de leurs cas. Je rêve de la justice. Et je t’assure qu’elle peut cohabiter avec la loi du plus fort. »

La même chose que moi ? Elle avait déjà bu de l’alcool, bah sûrement. Elle avait l’air tellement pur que je ne pus laisser échapper un sourire, peut être que ça la surprendrait, en tout cas ça me surprenait d’une fille qui semblait si innocente, mais elle ne devait sûrement pas savoir ce que je buvais.


« Euh, un verre de gin ? Bah si tu veux »

Lui dis je en nous en servant deux dans deux verres différents, je retournais vers elle et lui en tendis un, avant de boire un tiers du mien et de le reposer sur la table.


« Bon, je vais aller sous la douche Princesse »

Lançais-je en enlevant mon bas. Un gros problème chez moi, Sarah me faisait la remarque à chaque fois, à vrai dire ça l’insupportait. Mais le mot pudeur ne voulait rien dire à mes yeux, et pour moi nu ou habillé, quelle différence, en tout cas quand il s’agissait de moi. Voir une jolie fille nu ne me laissait pas de marbre, je dois bien l’avouer… Mais nous digressons. J’avais enlevé toutes mes fringues et n’avais pas pensé que ça pourrait choquer la jeune femme. Je me dirigeais alors sous la douche. Rares étaient les élèves à bénéficier d’une douche dans leur chambre, à vrai dire, le père Dunkelgaumen avait raqué, il savait que j’étais du genre fauteur de trouble. Sûrement l’avait-il fait aussi pour sa précieuse fille…
Je ressortis de la douche toujours aussi nus avant de récupérer une serviette dans mes bagages et de me l’enrouler autour de la taille. Je souris, ça faisait atrocement de bien une bonne douche, j’adorais l’eau. Mais bref on s’en fout aussi, je souriais donc, à la jeune fille avant de lui demander.


« ça va, tu t’es pas trop fait chier ? Tu veux faire quelque chose en particulier, j’ai bien une idée, mais c’est à toi de voir ? »

Une idée, avait-elle déjà fait de la moto ? Si c’était pas le cas, elle devait voir ce que ça faisait, je conduirais, elle s’accrocherait à moi et ce serait parti, un bon tour. Et puis nous serions loin de cet enfer un peu plus longtemps.

« ça te dirait une virée en moto ? »


Lui proposais-je donc
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