La correction (pv charles-Antoine)

Victor était dans tous ces états après avoir compris que son chien se foutait bien de mourir. Agrippant Charles-Antoine le gardien lui mit la laisse et un semblant de vêtement et le fit traverser les corridors ainsi attacher honteusement par le cou sans pouvoir dire quoi que ce soit et le traina ainsi jusqu'au cimetière. Une fois rendu au cimetière Victor lança Charles-Antoine contre le sol et se mit à rire. Il tendit une pelle à Charles-Antoine pour ensuite lui agripper les cheveux brutalement et lui mit le visage sur la terre directement.

"Bien nous y voilà petit chien. Ta fin approche, on va te satisfaire tu va voir. Tu vois ce petit coin juste ici ? Bien ce sera ton coin à toi. Sans oublier que c'est toi qui va le creuser ton propre trou mon brave petit chien."

Victor lui fit ressentir un choc en activant le collier pour ensuite se placer contre un arbre allumant une cigarette regardant avec attention son petit chien en tenant d'une main la laisse riant de temps en temps sur ses plans à venir. Il se doutait de la réaction de Charles-Antoine en rapport à ce qu'il avait en tête. Pendant que Charles-Antoine allait s'apprêter à creuser son trou Victor mit des gants afin de ne pas se salir et ôta son veston afin de ne pas le salir également.

"Ha oui une fois que tu auras fini de creuser ton trou tu dois mettre ceci mon beau."

Victor fit tomber un sac avec un ensemble de vêtement à l'intérieur il voulait pour sur humilier Charles-Antoine à pleine capacité. Dans le sac on y trouver un costume de fille sexy et Victor lui trouvait déjà drôle de voir le gars en fille coucher dan son trou en train d'affronter la soit disant mort.

Charles-Antoine en avait mare de tout ce petit jeu. Si l'homme sadique pouvait enfin se décider à le tuer, tout serait enfin réglé. Il laissa donc Victor le trainer dans les corridors de l'interna jusqu'à l'extérieur. Il le suivit sans protester jusqu'au cimetière. Il se laissa même lancer sur le sol comme une poupée de chiffon. Jamais il ne leva même les yeux. Il en avait assez de la vie. Victor avait raison, depuis la mort de ses parents, plus personne ne l'aimait. Il commença donc à creuser sans ronchonner.

"Mais si on est gentil avec lui, il nous aimera. Regarde ce qui est arrivé ce soir, les bonbons et le jus."
"Ça ne sera jamais comme maman, ni comme Colette."

C-A avait soudainement le souvenir du doux sourire de sa nounou, une femme si affectueuse qui lui avait changé plus de couche et lui avait soigné plus de bobos que sa propre mère. Il s'ennuya soudainement d'elle, et laissa même couler quelques larmes en souvenir d'elle.

"Tu veux vraiment qu'on en finisse comme ça?"
"Oui, et dis-toi que tu n'endureras plus de coups à cause de moi."

Sa voie était triste et dépressive.

Après de longues minutes, voir presque une heure à creuser sa tombe, Charles-Antoine regarda dans le sac que Victor lui avait lancé. Il lui lança un drôle de regard suivit d'un haussement d'épaules. Il enfila le linge sans rien dire et alla se coucher dans le trou.

Victor était toujours contre l'arbre et regardait Charles-Antoine creuser sa tombe et lui souriait tout en écoutant ce dernier se parler à lui-même. Il riait de le voir aller, de le voir si triste et désespérer au point de vouloir mourir aussi bien lui faire plaisir et lui donner ce qu'il voulait non. Mais la suite faisait un gros plaisir à Victor, voir le petit chien. Son petit Charles-Antoine vêtu ainsi en belle petite fille et docilement aller ce coucher dans le trou. Lentement Victor s'approcha du garçon en riant.

"Hé bien hé bien tu es encore plus docile que je ne le pensais. Il est vrai qu'un gamin comme toi ne doit pas vouloir vivre et ainsi imposer son visage à tous. De toute façon qui voudrait de toi en effet, même moi je me demande bien pourquoi j'ai voulu presque te gâter et tenter de prendre soin de toi mon petit chien. Maintenant je te dit au revoir et navré d'avoir pu te dresser correctement."

Victor prit la pelle et regarda Charles-Antoine en se disant qu'il avait malheureusement échouer son coup avec ce morveux. Mais bon l'internat en était plein alors il aurait la possibilité de trouver un nouveau petit chien après tout. Ce Charles-Antoine n'était pas irremplaçable. Lentement afin de ne pas se salir Victor commença à prendre de la terre et la lancer sur le corps meurtri de Charles-Antoine. Le temps passa et Victor avait bientôt enterrer une partie des jambes du garçon.

"Alors petit chien on veut toujours mourir ?"

Demanda Victor un regard pervers sur les lèvres. Il continua ensuite d'enterrer Charles-Antoine de terre en riant. Si au moins il devait le perdre comme chien aussi bien le perdre convenablement songeait le gardien. De toute façon à part un personne ne l'avait vraiment rencontrer alors personne allait le chercher.

Charles-Antoine laissa Victor faire ses répliques sarcastiques sans dire un mot. Il le laissa l'enterrer dans le plus morbide des silences. Quand ce dernier lui demanda s'il était toujours pret à mourir, C-A fit oui de la tête.

"De toute façon, ça sert à quoi de vivre?"

Il resta là, sans rien dire. Mais quand la terre lui arriva lourdement sur le torse, son regard changea. Il commença à paniquer. Il essaya de faire comme si de rien n'était, mais la panique se voyait que trop bien sur son visage. La panique augmenta quand la terre atteignit son cou et son visage.

"Pouaf!! Arrêtez, je ne veux plus, pas comme ça. J'étouffe. Arrêtez."

Charles-Antoine essaya de se relever, mais la terre sur son corps déjà meurtri était très lourde.

"Si tu le dis, il nous aidera"
"Non, jamais"
"On va étouffer"
"Non."
"DIS-LE"

Son regard changea encore, et la panique était palpable dans tout son corps, tout comme la peur. C-A ne voulait pas être enterré vivant. Il se résigna donc à la dire.

"Maître, aidez-moi, je vous en supplie."

Il tendit ensuite la main le plus possible vers son maître.

Victor haussa les épaules à la première réplique du gamin. Hé bien il voulait vraiment mourir ainsi aussi bien lui faire plaisir songea le gardien qui continua d'enterrer Charles-Antoine de plus en plus. La terre arriva au niveau du torse et Victor voyait bien le garçon qui commençait à paniquer légèrement. Mais continua en l'écoutant se chicaner avec lui-même sur s'il devait ou pas demander à Victor d'arrêter ce qu'il faisait. Charles-Antoine lui demanda d'arrêter haussant les épaules le gardien planta la pelle sur le sol et se dirigea vers le trou pour regarder dans les yeux son petit chien un sourire aux lèvres.

"Faut savoir ce que tu veux petit chien. Tu ne veux pas être un bon petit chien docile et tu dis vouloir mourir. Je te fais un cadeau là et tu n'es pas encore content. Tu n'aimes décidément aucun effort que je fais pour toi alors ais-je vraiment une raison de ne pas continuer. Oui la mort peut faire peur petit chien et après ? Une fois mort tu auras oublier ce moment non ?"

Victor riait presque en regardant Charles-Antoine et reprit la pelle pour continuer de plus belle, il voulait le voir encore plus panique et suppliant. Pour le moment le gardien ne trouvait aucunement son chien assez paniquer pour lui être docile. Donc il continua Charles-Antoine pouvait presque goûter la terre quand il fini par demander une autre fois à Victor d'arrêter. Il venait de le demander et de la façon que Victor voulait entendre. Il planta encore la pelle et sourit sadiquement au garçon.

"Tu semble plus docile présentement. Est-ce la peur de mourir qui se fait sentir ? Mon beau petit chien, tu as enfin choisi d'être docile et obéissant. Car sinon moi je continu, je n'ai aucunement besoin d'un chien rebelle. Je sais qu'une facette de ta personnalité va obéir sans problème, mais l'autre fait souvent du tord et me fait perdre patience. Cette facette là va t-elle se calmer ou je dois continuer. Quelle facette me supplie d'arrêter au fait. La docile ou la rebelle ?"

Victor prit la pelle et jeta un motte de terre sur le corps meurtrit de Charles-Antoine en riant toujours de ce qu'il voyait. Il avait pour habitude de faire des tortures sexuelle, mais commençait à prendre goût à celles là, aux psychologique. Ce petit chien l'amusait, mais Victor ne le montrait aucunement. Le gardien attendait ainsi la réponse de Charles-Antoine tout en lui lançant toujours un peu de terre regardant la petite main du jeune homme qui ne voulait juste une chose sortir du trou.

Charles-Antoine regarda Victor les yeux pleins d'eau.

"Je vous en supplie, sortez-moi d'ici, je serai plus docile. C'est Charles que le demande, et non pas la poule mouillée d'Antoine. J'ai changé d'avis, je ne veux plus mourir. Déterrez-moi et laissez-moi sortir, je ferrai presque tout ce que vous me demandez."

C-A hésita beaucoup avant de dire ce dernier mot, mais il se résigna à le dire.

"Maître"

Il essaya de se lever seul, mais la terre était trop lourde. Il avait du mal à respirer à cause du poids de celle-ci sur sa poitrine et de la terre qu'il avait dans le visage. Il éternua à cause de la terre dans le nez et toussa parce qu'il en avait dans la bouche. Il paniquait vraiment maintenant qu'il avait de plus en plus de difficulté à respirer. Il essaya de se déterrer lui même, mes ses gestes manquaient énormément de coordination dû à la panique et envoyait plus la terre par tout qu'il se déterrait. Il en reçut encore plus dans le visage, ce qui le fit encore plus paniquer. Il hurla même de peur.

"HAAAAAAAAAARRRGGGGGG!"

Il se débattait, mais de façon très inefficace.

Au regard du garçon les yeux rempli d'eau Victor eu envi de partir à rire. Que cela était touchant songea le gardien qui arrêta d'enterrer ainsi Charles-Antoine. Il se pencha pour bien l'observer. Un corps meurtri bien envelopper de terre qui allait bientôt être enterrer vivant. Tout cela était si mignon songea Victor qui semblait presque se demander s'il libérait ou pas le gamin, son petit chien. Puis il entendit une faible voix et se pencha pour être sur qu'il avait bien entendu. La personnalité forte le suppliait de le sortir de là ne voulant plus mourir. Mais le je ferai presque était de trop dans l'esprit tordu de Victor qui allait reprendre la pelle pour continuer son travail quand il l'entendit, le maître sonna si bien dans ses oreille qu'il redonna une soudaine attention à Charles-Antoine un sourire sadique sur les lèvres.

Au départ Victor le regardait encore un peu tenter de se libérer et cela le faisait grandement rire. Pauvre petit être sans défense songea le gardien. Il avait beau tenter de se libérer, mais Charles-Antoine empirait son cas. Finalement Victor prit la main du gamin et le tira fermement hors de la terre pour ensuite lui agripper les vêtements de filles et le sortit du trou pour le lancer sur le sol. Victor était satisfait de cette petite expérience et nettoya légèrement le visage de Charles-Antoine.

"Alors on ne veut plus mourir c'est ça ? Si tu es on bon petit chien tu ne seras pas puni comme je l'ai dit. Mais si tu joue au petit chien rebelle. La prochaine fois je pourrais trouver pire que de t'enterrer vivant tu sais."

Dit Victor un sourire sur les lèvres entraînant Charles-Antoine vers lui par le bras brutalement. Il le regardait presque trop fier de ce qu'il venait d'accomplir.

"On va donc être obéissant maintenant ?"

Charles-Antoine agrippa la main de Victor très fermement, comme si c'était la seule chose qui le rattachait à la vie. Quand ce dernier le lança sur le sol, C-A se laissa tomber. Il réapprit à respirer. Il essayait de ne pas pleurer, mais les larmes coulaient quand même. Il laissa Victor lui nettoyer le visage. Il fit non de la tête quand son maitre lui demanda s'il ne voulait plus mourir. Charles-Antoine ne voulait surtout pas être enterrer vivant. En fait, il ne savait plus vraiment ce qu'il voulait, mais il savait que de ce faire enterrer, il ne voulait pas.

Il laissa ensuite Victor le tirer par le bras, il resta mou comme une poupée de chiffon. Quand Victor lui demanda s'il allait être obéissant, il fit oui très rapidement de la tête. Il essaya ensuite de parler, après quelques grandes respirations, il réussit à parler d'un voie faible.

"Oui, je serai obéissant."

C-A avait peur de la colère de Victor si il ne disait pas de vive voie qu'il allait lui obéir.

Charles n'était pas heureux de devoir obéir à quelqu'un. Jamais personne avant Victor avait réussit à le calmer et à le rendre docile, mais personne n'avait été aussi cruel et personne n'avait essayé de l'enterrer vivant.

Antoine, tant qu'à lui, avait toujours été plus docile, mais Charles ne le laissait que rarement ressortir. Charles était la personnalité dominante et Antoine avait rarement son mot à dire.

Le spectacle que lui offrait Charles-Antoine était parfait et cela donnait à Victor une satisfaction des plus captivante. Un pauvre petit sans défense voilà ce que devenait son petit chien adoré. Maintenant sortit du trou les larmes aux yeux Charles-Antoine était un plus démuni et prêt à devenir plus docile. Parfait songea le gardien qui le regardait toujours il en tremblait presque. Une fois que le chien est confirmer faiblement qu'il allait être obéissant Victor le rapprocha de lui doucement et lui remit la laisse.

"hé bien tu semble avoir enfin comprit qui est le maître et qui doit obéir petit chien. Nous allons donc retourner à la maison tu veux. Je pense que tu vas avoir besoin d'un autre bain afin de faire partir la terre sur ce corps si parfait. Vas-tu encore tenter de défaire ta laisse mon beau petit chien ?"

Demanda Victor qui tenait Charles-Antoine par les cheveux souriant sadiquement en lui faisant fermement comprendre que s'il n'était pas content de son chien il pourrait sûrement faire pire que cette fois-ci. Victor caressa le corps de Charles-Antoine en riant presque.

"La prochaine fois je ne te sortirai pas du trou on se comprend bien ?"

Ricana Victor en souriant le plus perversement possiblement. Il tira sur la laisse afin que Charles-Antoine vienne à ses pied comme un brave petit chien et lui caressa les cheveux afin de lui montrer qu'il était la bête et que lui était son maître et que s'il voulait être gâté il se devait d'être un bon toutou docile et obéissant.

Charles-Antoine avait honte de ce qu'il venait de dire, mais il voulait survivre. Il se sentait sale, mais pas seulement à cause de la terre, mais aussi à cause de ce qu'il venait de faire. Il laissa Victor lui mettre sa laisse sans rien dire. Il ne lui demanda même pas de lâcher ses cheveux, mais pourtant, il détestait se les faire tirer.

"Non, je ne la déferai plus jamais sans permission, promis."

C-A frissonna sous les caresses de Victor, il n'aimait vraiment pas ça. Il ne savait pas s'il tremblait à cause du traumatisme, du fait qu'il commençait à pleuvoir et qu'il était plein de terre et surtout seulement en dessous, ou si c'était parce qu'il n'aimait pas se faire toucher par cet homme qui peut devenir si violent d'un seul coup sans crier gare.

Quand son maître tira sur la laisse, Charles-Antoine marcha à quatre pattes pour aller aux côtés de Victor. Il ne se relava pas pour se mettre debout, il en avait pas la force, mais en même temps, il ne pourrait pas marcher jusque dans la chambre de Victor sur ses mains et ses genoux. Il finit donc par se relever doucement, en grimaçant de douleur. Il resta docile et attendit les ordre de Victor.

"Je t'avais dit qu'on était mieux de l'écouter et que tu ne mourrais pas à dire maitre."
"Je sais, mais j'ai honte de ce que j'ai fait"
"À cause de toi, on a mal partout, je te déteste."
"Et à cause de toi, on es en laisse."
"Non, ça s'est de ta faute, si tu avais resté calme depuis le début, rien de cela ne serait arrivé"
"Laisse-moi tranquille avec ça."

Il ne bougea pas des côtés de Victor.

[HJ: Après discussion MSN avec une des personnes intéressée, je m'incruste, pour que CA puisse continuer à jouer même si Victor vient plus. ]

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Nikolaï, après une journée de travail bien remplis, avait décidé de prendre une marche autour du domaine. C'était intéressant de visiter, comme ça, en solitaire. Il y avait tout de même des endroits assez sympathiques, bien harmonieux où la nature reprenait ses droits. Et, à bien y penser, le parc n'était pas si mal non plus.

La nuit tombé, il n'avait pas mit de chapeaux ni de verres fumés. Il n'avait pas besoin de protection contre le soleil et ne portait qu'un pantalon et une chemise noir, plus de bbelles bottes souples qui n'enlevaient rien à sa démarche silencieuse.

Silencieux, il l'était toujours. On lui avait appris à être une ombre chez lui, les moments où il avait été auprès des siens. Il se dirigeait maintenant vers le cimetière. La plupart du temps, les cimetières étaient laids et moches, avec des monuments diverses, peu harmonieux, certains grands, d'autres petits, des fleurs toutes plus mal entretenues les unes que les autres... bref, c'était des endroits déprimants de par leur désordre. Non pas que Kolya soit fanatique de l'ordre, mais il préférait l'ordre ennuyeux et stricte à un méli-mélo de n'importe quoi.

Passant par la chapelle, il ne fut pas déçu. C'était un petit endroit austère et lugubre et voyait que personne ici n'accordait d'importance à la religion. Malheureusement pour cette chapelle, lui non plus. Il passa son chemin, ne jetant même pas un coup d'oeil à l'autre pièce, se disant que ce serait définitivement horrible et de toute façon, l'odeur de l'encen de mauvaise qualité l'écoeurait.

Sortant de la chapelle, toujours sans bruit, il entendit un cri. Curieux, il se dirigea dans cette direction, s'enfonçant entre les tombes.

Personne ne l'entendait. C'était un homme, un surveillant fou, qui torturait un étudiant. En fait, Nikolaï n'était pas certain que les adolescents ici méritent vraiment le titre d'étudiant, mais peu importait. Il s'arrêta sur le terme résident alors qu'il observait le petit maneige de Victor.

Nikolaï, probablement à cause de ses dix-neuf ans à peine, se sentait plus proche des résidents que du reste des membres du personnel. Il avait l'âge des plus vieux résidents admis et parfois, sedemandait s'il n'était pas, pour la direction, une autre sorte de patient. Peut-être, effectivement, était-ce ça?

Victor tenait le garçon par les cheveux et celui-ci était tout rouge de colère et de honte. Nikolaï, n'ayant jamais subit de punition - chez lui, il était celui qu'on ignorait -, ignorait ce qu'on pouvait faire de si grave pour mériter d'être enterré vivant. Lorsque ses soeurs étaient punies, elles passaient du temps à genoux contre le mur de la cuisine, ou devaient faire des corvées supplémentaires. Il resta appuyé à une pierre, les bras croisés, ne prenant même pas la peine de se cacher. Il verrait bien quelle serait la réaction des deux hommes. Victor était le plus dangereux des deux, mais Nikolaï savait qu'il était le plus intelligent. Il se sortirait de là sans problèmes majeurs, c'était évident.

"Pourquoi intervenir?" se demanda-t-il en attendant d'être aperçu. "Parce que... pour voir ce qui va arriver?"

Victor n'avait pas remarquer le spectateur ce trouvant proche d'eux, pour le moment le gardien ne s'intéressait qu'à une chose son petit animal domestique qui avait eu sa leçon et surtout qui avait besoin d'un bain et d'un peu de repos. Victor était quand même satisfait de voir Charles-Antoine prendre enfin son petit côté docile et réaliser qu'il fallait faire attention aux mots dit à son maître. Voyant le garçon trembler Victor fini par enlever son veston et le déposa sur les épaules du jeune homme et plongea son regard vers lui presque tendrement. Replaçant les cheveux plaquer sur son visage par la terre qui était en train de devenir de la boue il se doutait bien que ce n'était pas que le froid qui faisait trembler Charles-Antoine, mais aussi le choc de ce qui venait de se produire. N'importe qui de normal serait encore paniquer de s'être fait enterrer vivant. Une fois Charles-Antoine enfin prêt de lui il soupira de le voir ainsi marcher à quatre patte. Victor le releva un moment et le regarda dans les yeux. Le gardien entendit encore une fois le jeune chien se parler avec lui-même. Décidément cela ne changerait jamais rigola Victor. Haussant les épaules il prit Charles-Antoine dans ses bras,

"Allez hop une bonne douche, un pyjamas chaud et une collation te feront du bien."

Victor tenait ainsi Charles-Antoine dans ses bras sous la pluie qui était un peu moins douce et légèrement plus puissante. Marchant en direction de l'internat avec le gamin dans les bras Victor fini par voir la personne qui était présente prêt d'eux et plongea son regard vers lui toujours aussi sérieux il en est certain. Il se demandait qui était cette personne et pourquoi restait-il là à regarder. Mais bon serrant un peu plus le gamin contre lui.

"Je crois que je vous ai jamais vu avant jeune homme ? Puis-je avoir votre nom ?"

Demanda Victor d'un ton un peu sec et froid, mais tout de même polis. Victor gardait ainsi Charles-Antoine contre lui pour tenter de le tenir au chaud le plus possible.

Ouais, c'était bien ça. Il allait toujours avoir à marcher sur cette fine ligne entre les résidents et les membres du personnel. Nikolaï, sans se le faire demander, emboîta le pas de Victor. De toute façon, la pluie s'accentuait, alors la balade devrait s'achever là. Il repoussa d'une main sa longue chevelure quasiment blanche avant de répondre. Lui, peu bavard, connaissait tout les membres du personnel déjà, mais ceux-ci semblaient ne pas réaliser sa présence. Comme d'habitude, ça avait été la même chose dans sa propre famille. S'il arrivait à se faire oublier parmis son sang, il était normal qu'il soit ignoré dans un endroit bourré d'inconnus.

L'expression neutre de Victor ne le dérangea pas le moins du monde. Il ne connaissait ni la peur, ni l'amour, ni la tristesse. Seulement, quelque fois, le plaisir et bien souvent l'ennuie. Comme tout le monde était ennuyeux! Il fallait toujours trouver de nouveaux moyens de se divertir, car personne n'était jamais intéressants assez longtemps.

"Je suis le Dr Otcheretko. J'ai été engagé comme psychiatre et neurochirurgien il y a quelques semaines."

Nikolaï fit un de ses sourires se voulant engageant. Il ne tendit pas la main, ne voyant pas l'intérêt de la chose. Plutôt, il baissa son regard rouge sur l'adolescent dans les bras de son collègue. Quelques plaies, mais principalement des contusions recouvraient son corps. Il ne dis pas un mot sur la situation du jeune homme, imperturbable devant tout. si ce jeune homme ne demandait pas qu'on l'aide, c'est qu'il était d'accord avec la situation.

Il retourna son attention sur son collègue et le suivit vers l'aile du personnel, les mains dans les poches de son jeans, toujours aussi silencieux qu'un fantôme.

Charles-Antoine tremblait au touché de Victor. Oui pluie était froide, mais le fait d'avoir été enterré vivant avait vraiment traumatisé C-A. Il laissa donc Victor lui mettre son veston, sans bouger.

"Merci Maitre." Dit-il simplement.

Quand Victor parla d'une bonne douche, d'un pyjamas et d'une collation, Charles-Antoine sourit timidement. Il se sentait encore plus sale lors de l'épisode du maïs, et il n'aimait pas être dans des dessous féminin. En plus, la boue collait dans ses cheveux.

"J'aimerais vraiment ça. Je ferai tout ce que vous de demanderez durant la douche, et je vous promets de ne plus toucher à ma laisse."

Il laissa Victor le prendre, mais se raidit un peu. Son corps meurtri lui faisait mal, et il avait toujours peur du gardien, même lorsque ce dernier était tendre avec lui. Il se laissa quand même porter sans dire un mot.

Quand l'inconnu vint vers eux, C-A leva les yeux, mais ne dit rien. Il regarda son maître pour savoir quoi penser de l'homme qui parlait à Victor. Il n'osa pas rien dire et laissa Victor s'occuper du docteur. Il ne voulait surtout pas causer plus de colère chez son persécuteur, alors il préféra attendre que ce dernier lui adresse la parole avant de parler. Il posa quand même son regard sur l'homme pour essayer de voir ses intentions, mais son non-verbal était très neutre.

Charles-Antoine s'accrocha donc au coup de Victor pour lui enlever un peu de poids sur les bras et lui démontrer qu'il était prêt à lui obéir.