An other one...

Et voila, cette petite vie Irlandais était terminé. Le flic venait de repartir laissant seul Henrik alors que celui ci était encore menotté. Songeant à sa famille, il chassa très vite tout ça de sa tête avant de sombrer dans une mélancolie pas très saine. Et pour se forcer à oublier tout cela, il commença à se repasser le tableau périodique des éléments dans la tête tout en marchant.

"Hydrogène, Hélium, Lithium, Béryllium, Bore, Carbone, Azote..."

Regardant tout autour de lui il ne voyait pas un magnifique hall, mais bien des ruines, se demandant à quoi pouvait bien ressembler cet endroit une fois détruit. Car il fallait bien le reconnaitre les ruines de bâtiments étaient bien plus jolies que le bâtiments lui même. Car il est bien connu que l'homme sublime sont potentiel dans la destruction et non dans la construction.
Mais bon c'était bien beau tout ça, mais que devait-il faire maintenant? Attendre? Ou partir en exploration? Sa prudence lui conseillait de rester ici, non pas pour éviter d'avoir des ennuis avec la direction mais pour éviter de se retrouver dans une fâcheuse posture avec ses menottes.

Il finit donc pas décider de s'assoir gentiment, en provoquant étincelle sur étincelle avec ses bagues... On ne lui avait pas enlevé parce qu'il n'avait montré a quoi elles servaient vraiment. Ces flics... bien trop naïf. La subtilité absolue n'est pas de savoir comment dissimuler une arme, mais comment la montrer sans que l'autre ne la voie comme tel. Mais là encore qu'importe...
Qu'ils se grouillent, Henrik n'avait pas envie de garder ces jolies bracelet. Il ne songeaient même pas à partir vu qu'il n'avait nulle par ou aller. Cet endroit serait son nouveau chez lui, son nouveau terrain de jeu et il allait devoir le faconner à son image... C'est à dire aménager quelques parties en dégageant un peu d'espace... Pas grand chose en somme...

Finalement il se baissa, sortant de sa botte une unique cigarette qu'il alluma avec les étincelles de ses bagues. Etant assis, il se dit que quitte à attendre autant faire passer le temps du mieux qu'il le pouvait. C'était sa dernière, un peu la cigarette du condamné en somme... Depuis qu'il s'était fait arrêté il ne l'avait pas fumé, il l'avait gardé précieusement essayant de résister à la tentation. Mais cette fois ci c'en était trop, il avait un peu les nerfs, et il valait mieux qu'il se calme avant d'avoir à faire aux gens d'ici.

Lentement je m'étais fais ma place, j'avais éclabousser de sang les cœurs blancs, j'avais marqué de mon aura noire l'âme même de ce lieu. Aujourd'hui je me sentais en parfaite harmonie avec le lieu de terreur et de mort. Je me sentais comme une partie intégrante du lieu, comme une personne qui aurait toujours vécu ici. Le matin même Tony était venu. Qui est tony, on s'en tamponne le coquillard mais ce dont on ne se bat pas la rate c'est la caisse qu'il m'apportait. Premier compartiment, deux cartouches de Phillip Morris - pour pas faire de pub -, dans le second de quoi tenir en héroïne pendant deux mois et enfin, mes chers compagnons beretta et lupara. De quoi faire couler assez de sang pour remplir la piscine du bahut. Dans une petite caisse annexe, j'avais eu le droit à des produits dangereux dont je n'aurais pas trop l'utilité. L'explosif n'était pas mon domaine de prédilection - moi- Je me sentais bien plus à l'aise en maniant arme blanche ou arme à feu de toutes sortes. Et à vrai dire là torture était là ou j'étais le plus à l'aise.

Mes pas me menèrent jusqu'au hall, je m'allumais une cigarette. Observant d'un œil alerte l'agitation général, je me frayais un passage dans la foule à coup de coude dans les côtes, tel un parfait gentleman et débarquais vers l'entrée. Si j'étais là en vérité c'est que l'on m'avait appris l'arrivée d'un nouvel élève et j'étais chargé de m'occuper de lui. Amener par les flics ? De quoi m'amuser un peu. Je le vis soudain, comparant son, visage au souvenir de sa photo dans mes souvenirs récents je confirmais qu'il s'agissait bien de l'individu dont j'étais chargé. Je m'approchais de lui par derrière, discrètement et le collier fut passé sur son cou en quelques instants.

"Bonjour jeune homme, désolé j'ai la tâche ingrate de t'intégrer dans la prestigieuse prison de mao-litune."

Je lui balançais son uniforme et regardais ses menottes. Fouillant dans ma poche je sortis un trombone et m'occupais de la serrure, éminent membre de la mafia on m'avait élevé à la vieille école et ce genre de tour faisaient partie de mon existence.

"Emeric Alptraum, psychopathe taré profondément méchant et cruel, ton professeur de sport aussi, mais ça c'est secondaire. Enchanté Henrik, alors pourquoi es tu là ?"

J'avais lu son dossier mais je préférai entendre sa version, c'était en général plus instructif, il avait lui même une clope au bec, je lui faisais signe de s'asseoir sur la première marche de l'escalier comme je le faisais - rien à carrer de gêner la circulation, ils savaient me respecter et autour de moi et du jeune homme semblait s'être formé une bulle de sécurité. Certains étaient prêt à aider Henrik si il m'attaquait, d'autre étaient prêts à me défendre, mais aucun n'aurait osé approcher sans raison valable.

"En tout cas bienvenue en enfer, j'espère que t'es un démon, c'est ce qu'il faut pour se faire une place ici. Perso je suis le diable en personne, le pire cauchemar de tous ces gamins."

C'est de famille d'ailleurs.

Le collier passé au cou, Henrik n'y prêta même pas attention. Ce n'était qu'un objet de plus pour marquer son enfermement, mais tout cet endroit n'était qu'un amoncellement de pierres et de bétons et une bonne bombe la dedans pouvait résoudre le problème. Alors ce collier, qu'y changer? Surtout qu'il avait vu que chaque élève en possédait un. Autant éviter de s'attirer des ennuis avec. Rejoignant l'homme sur les marches il se mit à l'écouter parler, calmement, alors qu'une foule passé autour d'eux et qu'il lui annonçait être un monstre.
Comme comparaison on aurait put dire qu'il était le diable ici, vu les regards de certains. La plupart se contentaient de passer l'évitent, mais d'autre, peut être plus hardi, ou fou se laissait aller à un regard haineux. Mais bien évidemment, loin d'être suicidaire, ces derniers le faisait dans le dos de l'adulte.

Cet homme semblait avoir de nombreux talents. Enlever des menottes avec un trombone, faire peur au gens... Il semblait ne pas se vanter sur son pédigrée. Inutile donc d'essayer de le rouler ou même de l'impressionner avec le peu que j'avais du faire. Et connaissant mon nom, il devait forcément savoir la plupart des choses à mon sujet, mais qu'importe.

"Je suis ici parce qu'ils ont dis que j'étais trop jeune pour mourir. A 3 ans près je serais parti véritablement en enfer. Alors être ici, je n'appelle pas trop cela une punition si vous voyez ce que je veux dire..."

Se relevant, il fit face à l'homme en souriant content de lui. Il restait un adolescent malgré tout et se savoir vivant, savoir qu'on avait échappé de peu à la mort, pouvait procurer une incroyable envie de vivre et de liberté et c'était présentement ce qu'il ressentait. Une sorte de force le submergeant de bonheur, un bonheur partagé, non total, mais jouissif. Du coup il aurait bien fait explosé pleins de choses, mais il n'avait rien à porté de main pour fabriquer ce qu'il voulait.

"Sinon plus concrètement, je suis ce qu'ils appellent un terroriste. Mon truc à moi ce sont les explosions !"

Il n'y avait aucune provocation dans sa façon de faire. Il affirmait simplement son pédigrée à lui de façon aussi sereine que possible et surtout sans essayer de marcher dans la catégorie de sieur Alptraum. Avoir mal ne lui faisait pas peur, mais il n'avait rien de masochiste et ne souhaitait pas se faire "exploser" la tête sans y trouver une contre partie agréable.
Maintenant autant en venir aux questions pratique directement.

"J'ai vu que chaque élève possède ce collier. Je suppose que ce n'est pas pour faire jolie puisqu'il existe un "costume" que chacun met. Donc quel moyen de pression cela vous procure-t-il vis à vis de nous..."

N'étant pas stupide il se doutait que de simples barrières électriques, alors qu'il n'y avait pas de mirador et de gardes près à faire feu si ils tentaient de s'enfuir, ne suffirait pas à retenir des enfants comme lui. Et il ne devait pas être le pire loin s'en faut...

Qu'est ce qu'avait ce gamin, il semblait content de vivre, il semblait aimer la vie. Si il avait l'air un peu rebel et je m'enfoutiste il n'en restait pas moins un terroriste. Alors comment, qu'est ce qui trainait dans sa tête qui lui donne ce gout pour la destruction. Evidemment on aurait pu poser la même question sur moi mais je n'aurais pas hésiter à vous répondre. Et je n'avais pas vraiment l'air d'un gentil.
Un gamin cracha à mes pieds en me lançant un doigt d'honneur rebel, merci jeune homme, le prétexte parfait pour montrer qu'il ne faut pas me prendre à la légère. En moins de temps qu'il le faut pour le dire, j'étais sur lui, je lui envoyais mon poing dans l'estomac, le pliant en deux, l'envoyait au tapis avec mon coude assené sur son dos et le ruait de coup de pied avant de me baisser au dessus de son corps. Une lame sortit de ma manche, mes yeux étaient luisants de l'envie de tuer. Mais je n'allais pas tuer tout de suite. J'enfonçai mon couteau dans sa bouche, et commençait mon œuvre par un sourire d'ange, casant l'arme blanche à la commissure de ses lèvres, je tranchais dans sa joue, prolongeant son sourire dans une grimace pseudo joyeuse horrible et cauchemardesque. La lame déchira sa chemise, coupa le téton gauche, le téton droit, traça un long sillon de chair et de sang des pectoraux au nombril. Enfin la lame vint se planter dans la main et trancher son majeur.

"Pas l'enfer? Pas si tu te ranges du bon coté, pas si tu es fort"
Répondis je au jeune homme en revenant m'asseoir à ses cotés, ne regardant même plus le gamin allongé par terre, tremblant , pleurant et saignant sans pouvoir bouger.
Un terroriste, c'était en effet ce que j'avais compris mais parfois les dossiers des élèves ressemblaient à des grosses blagues. Terroristes, skyzos, psychopathes, meurtriers, on avait de tout, le meilleur comme le pire, et surtout le pire. Un grand sourire se dessina sur mon visage. Un sourire absolument terrifiant, un sourire de malade, mais un sourire tout de même. Je le fixais avec des yeux d'envie, un terroriste pro des explosions. Je le voulais dans mon camp, dans notre camp. il serait parfait, Oh avec de l'entrainement un statut officiel il pourrait m'aider à atteindre mes objectifs dans la vie. Maître du monde, vous savez ce genre de chose, il fallait juste réussir à lui donner ce qu'il voulait.

"Terroriste, intéressant, tu pourrais me faire une démonstration si je te trouve un truc à démolir ?"
Lui demandais je avec ce même sourire. Oh il devait avoir compris qu'il m'intéressait. Je regardai le jeune homme, arf j'en avais pas des comma ça, il avait la classe, il semblait intelligent si on en croyait sa première remarque et il pouvait faire péter la maison blanche si on lui procurait de quoi le faire sans se faire choper. Des hommes et les produits. Tout ce que j'avais en ma possession ou que je pouvais obtenir sans problème. Avec Natas et ses chiens de garde et si j'arrivais à choper Sealiah, je pourrai me constituer une armée avec tout les cas de cet internat.

"Quel moyen de pression ? Bon ben démonstration"
Je dirigeais ma petite télécommande vers le collier du gamin à terre déjà à moitié mort, et bien affaibli par le sang perdu. Je vis le bouton rouge sur son collier clignoter instantanément alors que je le visais et j'appuyais. Le gamin commença à se tordre de douleur, un autre voulut l'aider mais il fut lui même électrocuter et l'onde de choc le balança zen arrière. Je maintins la torture quelques secondes seulement et lâchai, pas de nouveaux morts, ce serait tellement mieux qu'il survive pour faire comprendre aux autres qu'on ne me manquait pas de respect.

"Alors, sympa non ? Je dois avouer que je connais qu'un seul élève qui a réussi à contrer l'action de ce collier et à se procurer d'ailleurs lui même une télécommande, mais le jeune homme a des relations."
Dis je non sans fierté.

Henrik regarda la scène avec une attention toute particulière... L'enfer... Cet endroit portait bien son nom, car Henrik ne s'attendait pas a tant de violence d'un coup. Ce mec ne plaisanté pas quand il lui avait dit être le diable, donc autant faire gaffe... De plus cela était tout a fait une démonstration et un moyen de pression. Lui qui ne savait que peu se battre ne pouvait se permettre de ne pas faire ce que l'autre voulait. Ajouter à cela le coup du collier, c'était pas mal... Au moins pour le collier avec une dose bien calculé, il était possible de le faire exploser sans se faire péter avec, mais il n'allait avoir qu'une seule chance, et il ne pouvait se permettre de tester sur les autre sans se faire remarquer et sanctionner...
Tout cela s'annonçait assez tendu... Henrik en avait même perdu toute sa gaieté et était devenu bien plus grave et calme... Il y avait bien pire que la mort en fin de compte, et même s'il était en sursit il n'avait aucune envie de se faire étriper pour des conneries.

Putain... Non seulement il fallait qu'il lui montre ses talents, mais en plus il allait falloir qu'il se méfie de l'autre abrutit qui avait des connections. Parce que pour avoir une télécommande il était fort vraisemblable qu'il ait des contacts parmi les membres du personnel. Il allait falloir jouer fin et être fort. De plus si sa démonstration ne suffisait pas à ce malade, il devrait être capable de se défendre et de se soustraire à lui... En somme, ce mec était dores et déjà maitre de son corps et de ses agissements. Il n'avait pour lui que son âme et ses pensées... Car quoi qu'il advienne il resterait seul et ne louperai aucune occasion de faire ce dont il avait envie.

"Si je comprend bien, le bon côté est le tiens. Et pour ce qui est de la démonstration, file moi de l'eau, de l'électricité et deux tiges métalliques et je te ferai un semblant de bombe artisanale... Pour ce qui est du plus sophistiqué, il me faudra du matériel tout autre..."

Henrik était déjà en train de penser à un moyen d'insérer une petite bombe, avec un allumage par mèche, dans une douille de 9mm. Cela permettrait un effet modulable en fonction de la quantité de bombes et surtout de les transporter facilement et sans se faire repérer...
Mais tout cela était encore au stade de projet dans sa tête, car il fallait être capable de les créer, donc avoir un endroit et du matériel, mais il était presque persuadé qu'avec un mec comme ça, s'il arrivait à lui fournir ce qu'il voulait, il pourrait avoir en retour à peu près tout ce qu'il désirait lui... Donnant donnant en somme, même s'il allait devoir obéir sans réserve.

Il est temps de faire sauter ce monde Henrik. Il est temps de réduire cette hérésie au chaos. Ils appellent ça l’ordre, l’équilibre ou l’égalité. Foutaise, l’ordre à la création du temps c’était les forts au dessus des faibles. Le gouvernement du plus fort, là est l’ordre des choses. Car seul u chef fort mérite le pouvoir. Tu me crois fou ? Mais imagine moi maître du monde, plus de conflit, plus de problème, je saurai gérer les richesses et dispenser justice et injustice. Tu ne me crois pas, je suis taré. Tous les grands chefs l’étaient avant moi. Aide moi Henrik, tu es fort, tu mérites le pouvoir, la puissance, tu mérites la liberté, alors aide moi et tu l’aura. On peut s’être utile l’un à l’autre. Tu peux m’aider et je peux t’obtenir ce que tu veux.

« Dis moi ce que tu veux et ce sera livré dans ta chambre. »
Lançais je. Un large sourire fendait mon visage, je voulais ce type avec moi, je le voulais dans mon camp, je le voulais parce qu’il était intéressant, je le voulais parce qu’il était fort et doué ( sinon pourquoi serait il ici ?). J’aurais besoin de lui dans mon armée, et pas à un petit poste, j’aurais besoin de lui dans mon projet. Toutes les pièces seraient en place dans un an ou deux. Ou plus vite si ce genre de chance me tombait dessus tous les jours.

« Ceux qui t’ont envoyés dans cet endroit sont des irresponsables Henrik. Je serai ravi de te recevoir dans mon bureau demain. Je pourrai te présenter mon fils et on pourrait discuter.»
Les jeunes gens qui entendirent ça regardèrent avec perplexité, qu’avait ce gamin pour s’attirer ma sympathie. Qu’avait ce type pour que je veuille le voir pour une autre raison que la punition, pour que je veuille lui présenter Natas. Certains par leur regard compatissant semblaient croire qu’il allait en baver. A vrai dire moi et Natas réunit avec un élève il y avait de quoi douter mais, ils se trompaient.

« Si t’as besoin d’un endroit tranquille pour bosser et expérimenter je te trouve ce qu’il te faut, ça t’irait si je te libère une cellule ? »
Je suis prêt à te donner tout ce que tu veux si tu m’offres ton talent en échange. Je passais la main dans mes cheveux, me levait et m’allumait une nouvelle clope. Le mégot de la dernière gisant à mes pieds.